DÉCLIN POLITIQUE

Cela est une conséquence de la perte de valeurs et d’ouverture intellectuelle de la société au cours des dernières décennies cf évolution sociétale.

Les DISFONCTIONNEMENTS dans les COLLECTIVITÉS

1. MODÉRATION PRÉALABLE

Le DÉVOUEMENT et la COMPÉTENCE de CERTAINS ÉLUS

Nombre de conseillers municipaux effectuent bénévolement un grand travail pour le bien de la communauté pour lequel ils doivent être honorés, et pour lequel ils devraient recevoir des indemnités.
Certains adjoints effectuent également un travail remarquable par rapport aux indemnités modestes qu’ils perçoivent. Les maires perçoivent des indemnités plus conséquentes, généralement en rapport avec le travail qui leur est confié.

des ÉLUS à l’IMAGE de la SOCIÉTE

Les élus ne sont généralement ni meilleurs ni pires que la plupart des autres personnes. Il n’y a pas les « vilains élus » d’un côté et le « bon peuple » de l’autre.
Les élus sont avant tout le produit de la société dans laquelle ils évoluent.
Par ailleurs, une grande partie des électeurs possède également un certain cynisme:
celui de la prime à la corruption, c’est-à-dire que les politiciens ayant fait l’objet de condamnations, ou ayant été mêlés à nombre d’affaires sont parfois les mieux élus.
Les Inconnus avaient réalisé un sketch traitant de cette prime à la corruption, et des questions de bas étage posées par les journalistes.
De plus, lorsqu’un politique choisit d’élever le niveau d’une campagne en soulevant des questions pertinentes, cela n’est pas forcément payant au niveau électoral. En effet, d’autres candidats, qui choisissent de soigner avant tout leur image et d’en dire le moins possible sur le fond, peuvent réaliser un bien meilleur score.

2. L’INCURIE

De très nombreuses suggestions de citoyens restent lettre morte. Aucune réponse n’y est apportée.
Même certains problèmes flagrants de sécurité signalés par des citoyens ne sont pas abordés.
Notre soi-disant démocratie ressemble, dans bien des collectivités, à une monarchie décadente, dans laquelle une sortie de monarque décide de tout sans consultation de la population, selon son humeur, et sans analyse approfondie de nombreuses questions.

3. La LOGIQUE de CLAN au MÉPRIS de l’INTÉRÊT GÉNÉRAL

générant un MANQUE de DÉBAT SINCÈRE

Rares sont les élus qui s’expriment de manière indépendante et sincère, dans l’intérêt général, lors des assemblées. En effet, la plupart des élus s’alignent systématiquement derrière la position de leur chef, quelle qu’elle soit, selon une logique de clan, au mépris de l’intérêt général. Ainsi, ils ne risquent pas de se faire mettre à l’écart du groupe et de perdre certaines prérogatives personnelles et certaines facilités pour leur collectivité. Ceux qui versent dans cette logique de clan peuvent être qualifiés de « vendus ».
Ce manque de débat sincère au sein des groupes majoritaires des collectivités pénalise au final la qualité des projets réalisés. Il va à l’encontre de l’intérêt général.
Il faut saluer l’honnêteté intellectuelle et le courage des quelques élus qui, au sein d’un groupe, osent poser des questions et dire leur désaccord sur certains points.

autres MANIFESTATIONS de la LOGIQUE de CLAN

Cette logique de clan se manifeste aussi entre différents échelons de collectivités, au sein d’un même parti ou de partis voisins.
Ainsi, un projet de mauvaise qualité peut se retrouver subventionné par les différents échelons de collectivités.

La logique de clan existe aussi au sommet de l’Etat, comme l’a expliqué Yves Bréchet, ancien haut commissaire à l’énergie atomique, lors de son audition devant le Sénat sur la perte de souveraineté énergétique de la France. « L’analyse scientifique des dossiers est systématiquement ignorée, broyée par les effets de cour au service des gouvernants. »

Cette logique de clan dans le monde politique a toujours existé, mais aujourd’hui, la difficulté, voire l’incapacité de certains dirigeants politiques à penser certains projets la rend d’autant plus préjudiciable.

Cette logique de clan se manifeste également entre certains élus et la population.
Ainsi, seules les personnes de l’entourage de certains élus sont réellement écoutées.

4. autres LIMITES dans les ASSEMBLÉES d’ÉLUS

Un MANQUE d’OPPOSITION CONSTRUCTIVE

De plus, l’absence d’opposition constructive au sein du conseil municipal de nombreuses communes qui font face à des enjeux importants limite grandement les débats sur les différents projets, ce qui en affecte au final la qualité.

Un MANQUE de RENOUVELLEMENT à CERTAINS POSTES d’ÉLUS

Par ailleurs, le fait que certaines personnes restent élues maires pendant plus de 20 ans peut également poser problème au niveau du renouvellement de la vision du territoire.
Un maximum de 2 ou 3 mandats semble raisonnable.
Cela provient souvent du fait qu’il n’y a pas d’autres candidats à ce poste d’élu.

5. Un PROBLÈME de COMPÉTENCES

Un MANQUE de COMPÉTENCES SPÉCIFIQUES

Certains élus se retrouvent de manière tout à fait fortuite à des postes de direction pour lesquels ils n’ont pas les compétences spécifiques nécessaires.
Par exemple, un maire peut se retrouver, de manière fortuite, président du conseil d’administration d’une station de ski ou/et d’un établissement thermoludique.
Pour cela, les qualités intellectuelles et relationnelles ne suffisent pas. Il faut un talent particulier pour le développement de ces activités. Cela provient d’une certaine sensibilité, d’un certain goût pour ces activités. En effet, n’importe quelle personne peut faire construire un bassin et y mettre de l’eau tiède, mais cela n’en fait pas pour autant un centre thermoludique de qualité. Idem pour les stations de ski, bases de loisirs, etc.
Néanmoins, il est tout à fait logique qu’un maire, comme tout un chacun, n’ait pas une sensibilité dans tous les domaines. Mais un maire qui n’a pas de compétence pour un sujet important de sa commune devrait pouvoir déléguer cela à un autre élu compétent. Il est de sa responsabilité de construire une équipe avec des sensibilités, et donc des compétences diverses. Or, bien souvent, cela n’est pas le cas.

Des BUREAUX d’ÉTUDE PLUS OU MOINS COMPÉTENTS et INDÉPENDANTS

Force est de constater que le passage par des bureaux d’études et autres cabinets de conseil ne garantit en rien la qualité d’un projet et que tout dépend du talent des dirigeants politiques et de leur entourage.
Par ailleurs, certains rapports de consultants comprennent des centaines de pages d’état des lieux et de théorie pour donner une apparence de volume de travail, mais comprennent peu de propositions concrètes. Certains consultants semblent également proposer des solutions à la mode, même si celles-ci ne sont pas pertinentes, par exemple des parcours de santé avec des équipements de musculation qui ne sont pas non utilisés.
Enfin, l’élu est responsable de choisir le bureau d’études qui mènera un projet. Donc si un élu ne sait pas sélectionner un bureau d’études compétent, le projet ne sera pas réussi.
Enfin, certains bureaux d’études ne semblent fournir des études que pour justifier une décision prise arbitrairement par un élu. Cela fait d’eux davantage des chargés de communication que des experts indépendants.

Une enquête publique au sein des différentes collectivités, sur le coût des cabinets de conseil et autres bureaux d’études par rapport aux résultats obtenus, serait légitime.

6. Un MANQUE de SINCÉRITÉ face aux RÉSULTATS

Le MANQUE de REMISE en QUESTION

Certains élus refusent de se remettre en question. Ils refusent de reconnaître ce qui n’a pas été fait correctement et qui devrait être corrigé car cela affecterait leur image publique. Les conséquences de cela sont lourdes pour la collectivité.
Contrairement à une entreprise qui est obligée, pour sa survie, de contrôler ce qui a réussi et ce qui a échoué, la plupart des collectivités n’effectuent pas cette analyse. Ainsi, certaines aberrations perdurent au lieu d’être corrigées.

L’ILLUSION par la COMMUNICATION

Certains élus sont « doués » en communication: en sens relationnel (ils sont très sociables) et en langue de bois (l’art de répondre de manière abstraite à une question concrète afin de « noyer le poisson ») et autres techniques de manipulation innées chez certains d’entre eux.
Coluche disait ainsi à propos de la langue de bois des politiciens « Quand un politicien a fini de te répondre, tu comprends plus la question que t’as posée ».
Cela s’inscrit dans une société du paraître, et leur confère une certaine image positive auprès d’une population qui ne connaît pas le détail des dossiers.
Or ces « facilités » de communication n’en font pas pour autant des élus compétents sur le fond des dossiers. Certains d’entre eux pourraient même être qualifiés de « spécialistes en relationnel, vides de fond ».

7. La PROPAGANDE CYNIQUE

De nombreux élus, à des responsabilités élevées (présidents de communauté de communes, de département, de région, et de la république) dilapident désormais l’argent public pour faire indirectement leur propre publicité, ce qui relève de la propagande.
Certains présidents de collectivités territoriales se plaignent également de ne pas recevoir suffisamment de dotations de la part de l’Etat, alors qu’ils dilapident des fortunes pour faire leur propre propagande.

8. CONCLUSION

Pour l’ensemble de ces raisons, il n’existe pas de garde fou à l’action de certains politiques. Cela se traduit par des équipements publics de médiocre qualité, et bien d’autres problèmes.
Ces élus ne prennent en considération que les rapports de force politiques.
Les tentatives citoyennes de les alerter sur certains problèmes ou possibilités d’amélioration restent vaines.
Aussi, il est nécessaire de porter des pétitions pour acquérir un certain pouvoir politique afin de pouvoir faire avancer certaines causes.

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