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SECTEURS ÉCONOMIQUES LOCAUX
1. LE SECTEUR AÉRIEN
■ FISCALITÉ
Le transport aérien, dans sa forme actuelle, est fortement émetteur de CO2 car le kérosène provient du pétrole, comme l’essentiel du carburant pour voitures.
Ce secteur non essentiel à la vie, doit donc être raisonnablement taxé, au niveau national pour ton vol au départ ou à l’arrivée d’une ville française.
Le kérosène doit être taxé a minima à la même hauteur que le carburant pour voiture
Lorsqu’un avion est plein, sa consommation revient, par passager à environ 3 litres de kérosène pour 100 km.
Cependant, sa contribution à l’effet de serre est proportionnellement le double car les traînées de condensation émises à haute altitude participent fortement à l’effet de serre cf cet article du cabinet Carbone 4.
Sachant qu’un litre de carburant pour voiture est taxé à hauteur de 1 euro, une juste taxation du kérosène serait, a minima, de 2 euros le litre. Sur un trajet Tarbes – Paris d’environ 700 km, cela constituerait une taxe de 700 x 0,03 x 2 = 42 euros.
La « taxe solidarité » applicable au 1er mars 2025, sur les billets d’avion de 7 € pour un vol intérieur ou européen, de 15 € pour un moyen courrier de moins de 5.000 km et de 40 € pour un long courrier de plus de 5.000 km est très insuffisante. Une taxe sur le kérosène est plus appropriée et plus précise.
Par ailleurs, les subventions aux compagnies low cost versées par les CCI [chambres de commerce et d’industrie] doivent être supprimées.
Les subventions directes à ce secteurs doivent également être supprimées.
En 2024, le secteur a également reçu 400 millions d’euros d’aides de l’Etat alors que le groupe Airbus a réalisé 4 milliards d’euros de bénéfices net en 2022, 2023 et 2024.
■ Les KÉROSÈNES DITS ÉCOLOGIQUES
Il existe deux types de kérosènes dits écologiques, ou SAF « Sustainable Aircraft Fuel »:
– le kérosène biologique à base d’éthanol, comme pour le carburant pour voiture.
Cependant, il existe des utilisations plus essentielles, plus vitales de la biomasse que d’en faire du carburant pour avion: la nourriture, le chauffage de pointe, le bois d’œuvre et la préservation d’espaces naturels.
– le kérosène de synthèse à base d’élément carboné tel que le CO2 et l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau en utilisant une énergie décarbonée. cf énergies décarbonées.
Plutôt que d’être issu d’un prélèvement de biomasse, le CO2 peut provenir des émissions des cimenteries.
Cependant, ce kérosène de synthèse est beaucoup trop coûteux pour pouvoir être autant produit que le kérosène à base de pétrole.
Les kérosènes dits écologiques ne doivent pas être subventionnés car tous les secteurs économiques ne peuvent pas être soutenus dans leur décarbonation. Seuls les secteurs essentiels à la vie doivent l’être.
■ CONCLUSION
L’avenir du secteur aérien est à sa réduction.
Il subsistera pour ceux qui pourront en payer le prix économique et écologique.
Des reports de clientèle auront lieu de l’avion vers le train.
Le renchérissement du prix des billets d’avion génèrera moins de tourisme longue distance et davantage de tourisme de courte et moyenne distance.
2. LE SKI DANS LES PYRÉNÉES
■ La NEIGE de CULTURE comme SURSIS
L’activité ski ne perdure dans les Pyrénées que par la neige de culture, dont la densité supérieure à celle de la neige naturelle lui permet de résister plus longtemps à la chaleur et à la pluie.
Les prélèvements en eau relatifs à la neige de culture sont faibles car la plus grande partie de celle-ci est restituée à l’environnement. Une faible partie, aux alentours de 20% de ces prélèvements est perdue par évaporation.
A l’échelle d’une vallée, ces prélèvements sont donc négligeables.
Par contre, la consommation électrique des enneigeurs constitue un coût conséquent.
■ Un SECTEUR VOUÉ à DISPARAÎTRE
● des coûts de plus en plus élevés
Dans les Pyrénées, le secteur se retrouve néanmoins dans une situation où
maintenir une offre de ski attractive va coûter de plus en plus cher.
En effet, il faudra produire de plus en plus de neige de culture à un prix unitaire (au m3) de plus en plus élevé.
Le coût annuel des nouvelles installations sera également de plus en plus élevé car il est peu probable que celles-ci soient utilisées aussi longtemps que les précédentes (Si, par exemple une installation est utilisée pendant 20 ans au lieu de 40, son coût réel à l’année est doublé).
Par ailleurs, l’Etat français, qui est quasiment en faillite, étant donné le niveau de dette publique de 114% du PIB fin 2024, ne pourra probablement plus continuer à subventionner cette activité de loisir.
● une offre de plus en plus réduite
L’offre de ski va également se réduire car les pistes secondaires, non couvertes par le réseau de neige de culture, et qui sont généralement ouvertes lors des vacances de février, ne pourront plus l’être.
● une neige de moindre qualité
La qualité de la neige va continuer à se dégrader.
Jadis, une forte chute de neige était généralement suivie d’une longue période de temps beau et froid. La neige restait ainsi de bonne qualité durant longtemps, généralement jusqu’à l’épisode neigeux suivant.
Désormais, les alternances de neige, de pluie et de regel affectent considérablement la qualité de la neige, qui est de plus en plus souvent dure.
La neige de culture, beaucoup plus dense que la neige naturelle fond moins vite mais se transforme rapidement en « soupe » lorsqu’il pleut ou qu’il fait chaud, puis en glace lors des moments de regel.
● des incivilités très répandues
Les incivilités limitent également de plus en plus le plaisir d’une partie des skieurs:
– personnes qui hurlent à leur téléphone portable alors que d’autres sont assises à proximité immédiate sur le télésiège
– groupes de skieurs arrêtés en plein milieu de la piste, y compris une grande partie des écoles de ski, alors que jadis, quasiment tous les skieurs s’arrêtaient sur le bord des pistes
– skieurs qui passent à vive allure à proximité des autres skieurs
● néanmoins, un succès persistant
A ce jour, la fréquentation des stations reste élevée dès qu’un nombre conséquent de pistes est ouvert, malgré la moindre qualité de la neige.
Cela est dû au fait que
– la clientèle à fort pouvoir d’achat partant en vacances au ski est toujours importante
– les skieurs se sont habitués à cette moindre qualité de neige
– ils skient nettement moins longtemps qu’auparavant, donc ils ressentent moins ce problème de qualité de neige
– le ski n’est pas la seule activité possible (il y aussi le thermoludisme et d’autres activités)
– skier leur permet néanmoins de « changer d’air » par rapport à leur environnement quotidien.
● des perspectives limitées
D’un point de vue climatique et technique, l’activité ski pourra perdurer durant les vacances de février pendant quelques décennies, car il existe toujours, au moins en janvier, une période de froid durant laquelle il est possible de produire de la neige de culture.
Par contre, l’offre est de plus en plus souvent réduite lors des vacances de Noël alors que jadis, cela était rarement le cas.
Toutefois, les clients finiront nécessairement par arrêter de payer toujours plus cher pour une offre de ski toujours plus réduite en surface skiable et en qualité de neige.
Le ski perdurera dans les stations les plus hautes des Alpes du Nord, qui bénéficient d’une plus grande marge climatique et qui peuvent se permettre d’augmenter fortement leurs tarifs étant donné leur attractivité au niveau mondial.
En 2025, la station pyrénéenne de Hautacam, située entre 1.500 et 1.800 mètres a définitivement fermé son domaine alpin. Il est très probable que d’autres stations pyrénéennes ferment dans les années à venir.
Il est aberrant que certaines stations de basse à moyenne altitude telles que Le Mourtis, existent toujours alors qu’elles ne sont que rarement ouvertes.
■ POLLUTION VISUELLE
Certaines stations de ski, ayant un positionnement « nature » telles que Piau-Engaly devraient rester sobres, nettoyées de la pollution visuelle causée par les grands panneaux, écrans et autres oriflammes publicitaires, aussi moches qu’inutiles.
■ Le CHOIX de NOUVELLES REMONTÉES MÉCANIQUES
● des investissements excessifs
Comme il est mentionné ci-dessus, il est probable que les nouvelles remontées mécaniques ne puissent pas être exploitées aussi longtemps que les précédentes, faute de neige dans les décennies à venir. Cela aura pour effet d’augmenter leur coût à l’année.
Or, certaines stations telles que Saint-Lary, ont réalisé récemment de très lourds investissements dans ce domaine. Elles sont entrées dans une fuite en avant qui annonce une faillite à moyen terme.
Si les stations étaient gérées « en bon père de famille », les investissements dans l’activité ski devraient être très calibrés et limités aux pistes les plus fréquentées et qui sont les moins exposées à la chaleur.
La fermeture définitive des secteurs les moins fréquentés et les plus chauds entraînera des pertes de chiffres d’affaires et d’emplois inévitables.
● le VTT de descente ne remplacera pas le ski
Le VTT de descente utilise également des remontées mécaniques initialement prévues pour le ski.
Cette activité rencontre un succès conséquent.
Il s’agit d’un loisir aussi onéreux que le ski, facturé environ 80 euros la journée pour la location du matériel + les remontées mécaniques). Le client ne paie qu’une partie du coût complet de cette activité, qui est largement subventionnée.
Cependant, cette activité, praticable à l’année, ne peut pas prendre la même ampleur que le ski.
Son coût complet est également très élevé à cause
– d’une moindre fréquentation des remontées mécaniques (les vététistes sont beaucoup moins nombreux que les skieurs) qui ne seront pas mieux amorties par cette activité.
– des coûts de construction des pistes
– des coûts d’entretien des pistes qui vont augmenter avec le réchauffement climatique engendrant des périodes de sècheresses suivies de précipitations brutales qui ravinent les pistes.
– du coût sociétal lié aux nombreux accidents (frais de santé, arrêts de travail)
● des subventions trop importantes
Face aux perspectives de fin d’activité à moyen ou long terme selon les stations, la politique de la région Occitanie, qui consiste à soutenir massivement l’activité ski dans ses investissements est très critiquable.
(La situation est la même dans les Alpes).
De plus, cela intervient dans un contexte de dette publique record, à 114% du PIB et alors que des moyens manquent dans des secteurs essentiels tels que la santé ou l’agriculture afin de pouvoir répondre aux besoins fondamentaux de se faire soigner et de manger correctement.
Par ailleurs, le ski est un sport accidentogène par rapport à la randonnée ou au thermoludisme.
Il a donc un coût conséquent pour la sécurité sociale, auquel s’ajoute celui des arrêts maladies.
De plus, ce coût est susceptible d’augmenter étant donnée la détérioration de qualité de la neige, qui va devenir de plus en plus souvent dure, c’est-à-dire de la glace, avec également des périodes de « neige douce », c’est-à-dire de la « soupe », elle aussi accidentogène.
Il serait logique que le client paye davantage pour ce loisir de plus en plus coûteux et voué à disparaître, et donc que les subventions diminuent au lieu d’augmenter.
■ Le FINANCEMENT d’AUTRES ACTIVITÉS
Les stations peuvent investir davantage dans d’autres activités telles que le thermoludisme, ou la randonnée sur de beaux sentiers, qui ne seront pas affectées par le réchauffement climatique.
Elles peuvent également investir dans un parc de logements à l’année afin d’accueillir de nouveaux résidents venant apprécier la qualité de vie dans les vallées. Cela peut donner lieu à la reconfiguration de certains immeubles, dans lesquels des petits logements de vacances seraient supprimés pour créer des logements de plus grande taille pour des résidents à l’année.
■ CHARTE de RESPECT
Face à la hausse incessante des incivilités sur le domaine skiable comme partout ailleurs, un panneau à l’entrée du domaine peut indiquer la charte de la station:
« Pour le bien de tous, il est interdit:
– de passer à une allure dangereuse près des autres skieurs
– de s’arrêter au milieu d’une piste pour se reposer ou discuter
– de jeter des papiers ou des mégots par terre
– de parler fort à son téléphone portable ou de mettre le haut-parleur pour écouter de la musique lorsque des personnes sont assises à proximité immédiate sur le télésiège
– de passer devant les autres personnes dans les files d’attente pour la billetterie, les télésièges, la restauration ou les transports.
Avec l’appui de la gendarmerie, la direction de la station se réserve le droit d’exclure pour trouble à l’ordre public, sans dédommagement, toute personne irrespectueuse qui nuirait au plaisir de sa clientèle.
Le personnel de la station ne pouvant pas tout surveiller, merci de nous signaler tout problème de cet ordre ».
En pratique, la première infraction serait suivie d’un rappel à l’ordre avec relevé de l’identité. La seconde serait synonyme d’exclusion avec impossibilité de revenir dans cette station.
■ PRÉVENTION ACCIDENTS
Durant la saison 2023-2024, la pratique du ski de piste a occasionné 36.000 blessures, un chiffre en augmentation lors de ces dernières années.
Il convient donc d’installer à l’entrée du domaine skiable un panneau de prévention pouvant intégrer le nombre d’accident dans la station lors de la dernière saison.
« Précautions indispensables afin de minorer le risque d’acciden:
– maitriser toujours sa vitesse: veiller à ne pas se laisser griser par le plaisir de la glisse et rester toujours en mesure de pouvoir s’arrêter facilement
– réduire sa vitesse lorsque la neige est de moindre qualité: neige dure, neige fondue, neige généralement bonne mais fondue par endroits
En France, chaque année, des dizaines de milliers de blessures graves sont déplorées sur les pistes de ski.
Aidez-nous à faire baisser les statistiques…
Cela n’arrive pas qu’aux autres… »
3. LE THERMOLUDISME
Les points fondamentaux pour un établissement de qualité:
– un cadre architectural et une décoration de qualité
– pas de publicité à l’intérieur des établissements
– une eau à 34 degrés dans le bassin principal
– un bassin chaud à 37 degrés
– un bassin froid
– 2 saunas: un chaud à 70° et l’autre très chaud à 90° (sinon, un sauna moyennement chaud à 80°)
– un hammam, idéalement avec des salles de différentes températures
– des horaires assez amples, avec une fermeture à 19h30 ou 20h
– définir des zones de discussion et des zones de silence.
Faire réellement respecter le silence lorsqu’il est exigé.
Prévenir la clientèle que les personnes qui parlent fort seront exclues sans dédommagement de l’établissement.
En pratique cela n’interviendrait qu’après une première mise en garde. Le problème du bruit est particulièrement relevé par les commentateurs. Nombre d’entre eux disent ne plus aller dans des centres thermoludiques en raison du bruit, qui s’est accentué lors de ces 15 dernières années.
– des pass de 10, 20, 30 heures, voire 100 heures à destination des personnes habitant à proximité de l’établissement.
– pas d’abonnement à l’année
Lorsque cela est proposé, comme à Aquensis à Bagnères-de-Bigorre, certains abonnés viennent tous les jours.
Ils coûtent plus cher à l’établissement qu’ils ne rapportent au niveau de la consommation d’eau chaude sanitaire.
De plus, nombre d’entre eux finissent par se sentir chez eux et sont très bruyants.