AUTRES SECTEURS ÉCONOMIQUES

1. LE SECTEUR AÉRIEN

FISCALITÉ

Celui-ci est fortement émetteur de CO2 puisque le kérosène provient du pétrole.

Un changement de politique est donc indispensable au niveau national et européen avec
la taxation du kérosène à la même hauteur que le carburant pour voiture et la fin des subventions aux compagnies low cost.

Cela ne doit pas affecter le département des Hautes-Pyrénées davantage qu’un autre département touristique.
Les liaisons aéroportuaires sont aujourd’hui nécessaires au dynamisme économique du département, qui se trouve à une durée assez importante de Paris en train.
Il est néanmoins possible que le renchérissement du prix des billets d’avion génère moins de tourisme longue distance et davantage de tourisme de courte et moyenne distance.

AVENIR

Il existe deux types de kérosènes dits écologique, ou SAF « Sustainable Aircraft Fuel », et qui ne le sont pas vraiment: le kérosène biologique à base d’éthanol (comme pour le carburant pour voiture) et le kérosène de synthèse à base d’élément carboné tel que le CO2 et l’hydrogène obtenu par électrolyse de l’eau en utilisant une énergie décarbonée.
Le président du groupe Total Energies évoque un rapport de coût de 1 à 10 entre le kérosène classique et le kérosène de synthèse.

Il s’agit donc, chaque fois que cela est possible, de favoriser le train par rapport à l’avion.
Le Département a dument demandé la réouverture des lignes de train de nuit Irun-Vintimille et Irun-Genève.
Cela permettrait de relier, comme cela était le cas auparavant, les villes de Lourdes, Tarbes et Lannemezan à Marseille, Lyon, Genève et Nice etc.

2. LE SKI DANS LES PYRÉNÉES

La NEIGE de CULTURE comme SURSIS

L’activité ski ne perdure dans les Pyrénées que par la neige de culture, dont la densité supérieure à celle de la neige naturelle lui permet de mieux résister à la chaleur et à la pluie.
Les prélèvements en eau relatifs à la neige de culture sont faibles, car la plus grande partie de celle-ci est restituée à l’environnement. Une faible partie, aux alentours de 20%, de ces prélèvements est perdue par évaporation.
A l’échelle d’une vallée, ces prélèvements sont négligeables.
Par contre, la consommation électrique des enneigeurs constitue un coût conséquent.

Un SECTEUR VOUÉ à DISPARAÎTRE

Dans les Pyrénées, le secteur se retrouve néanmoins dans une situation où
maintenir une offre de ski attractive va coûter de plus en plus cher car il faudra produire de plus en plus de neige de culture à un prix unitaire (au m3) de plus en plus élevé.
L’offre de ski va également se réduire car les pistes secondaires, non couvertes par le réseau de neige de culture, et qui sont généralement ouvertes lors des vacances de février, ne pourront plus l’être, sauf à être équipées de neige de culture, ce qui augmentera les charges de la station.
La qualité de la neige a également considérablement diminué.
Jadis, une forte chute de neige était généralement suivie d’une longue période de temps beau et froid. La neige restait ainsi de bonne qualité durant longtemps, généralement jusqu’à l’épisode neigeux suivant. Désormais, les alternances de neige, de pluie et de regel affectent considérablement la qualité de la neige, qui est très souvent dure le matin, molle dans l’après-midi, avec une qualité correcte seulement en milieu de journée.
D’un point de vue climatique et technique, l’activité ski pourra perdurer durant les vacances de février pendant quelques décennies.
Cependant, d’un point de vue économique, il arrivera donc un jour où les clients arrêteront de payer toujours plus cher pour une offre de ski toujours plus réduite en surface skiable et en qualité de neige. L’offre est déjà généralement réduite lors des vacances de Noël alors que jadis, cela était rarement le cas.

Le CHOIX de NOUVELLES REMONTÉES MÉCANIQUES

Les nouvelles remontées mécaniques auront très probablement une durée d’amortissement économique largement moindre que les précédentes, qui ont été généralement amorties sur un équivalent de 40 saisons pleines. Cela signifie que coût des nouvelles remontées mécaniques, par année de fonctionnement, sera plus important que celui des précédentes. Certaines stations telles que Saint-Lary, qui ont fait récemment de très lourds investissements semblent être entrées dans une fuite en avant qui annonce une faillite à moyen terme.
Or, il n’est pas responsable d’investir dans de nouvelles remontées mécaniques dont il est très probable qu’elles ne seront pas correctement amorties.
Les investissements dans l’activité ski devraient être très calibrés et limités, même si cela entraîne des sacrifices sous forme de pertes de chiffres d’affaires et d’emplois sur le court terme.
Les nouvelles activités de descente telles que le VTT de descente semblent donner lieu à des investissements pertinents, mais celles-ci ne prendront probablement jamais la même ampleur que le ski.

■ Le CHOIX d’AUTRES ACTIVITÉS

Les stations peuvent investir davantage dans d’autres activités telles que le thermoludisme, ou la randonnée sur de beaux sentiers, qui ne seront pas affectées par le réchauffement climatique.
Elles peuvent également investir dans un parc de logements à l’année afin accueillir de nouveaux résidents venant apprécier la qualité de vie dans les vallées.

AUTRES ÉLÉMENTS

Les stations de ski doivent rester sobres, nettoyées de la pollution visuelle causée par les grands panneaux, écrans et grandes oriflammes publicitaires, aussi moches qu’inutiles.

Des panneaux de prévention pourraient inciter à une meilleure pratique du ski:

CHARTE de RESPECT

Face à la hausse incessante des incivilités sur le domaine skiable comme partout ailleurs, un panneau à l’entrée du domaine peut indiquer la charte de la station:
« Pour le bien de tous, il est interdit:
– de passer à une allure dangereuse près des autres skieurs
– de s’arrêter au milieu d’une piste pour se reposer ou discuter
– de jeter des papiers ou des mégots par terre
– de parler fort à son téléphone portable ou de mettre le haut-parleur pour écouter de la musique lorsque des personnes sont assises à proximité immédiate sur le télésiège
– de passer devant les autres personnes dans les files d’attente pour la billetterie, les télésièges, la restauration ou les transports.
Avec l’appui de la gendarmerie, la direction de la station se réserve le droit d’exclure pour trouble à l’ordre public, sans dédommagement, toute personne qui nuirait au plaisir de sa clientèle.
Le personnel de la station ne pouvant pas tout surveiller, merci de nous signaler tout incident de cet ordre ».
En pratique, la première infraction serait suivie d’un rappel à l’ordre avec relevé de l’identité. La seconde serait synonyme d’exclusion.

PRÉVENTION ACCIDENTS

De même, installer un panneau à l’entrée du domaine ou dans la station.
« – Maitriser sa vitesse: être toujours en mesure de pouvoir s’arrêter facilement.
Ne pas se laisser griser et perdre sa lucidité par rapport aux risques encourus.
– Réduire sa vitesse lorsque la qualité de la neige est moindre: neige dure, neige fondue, neige généralement bonne mais fondue par endroits.
Ces précautions sont indispensables pour minorer le risque d’accident.
Les accidents les plus fréquents sont: rupture des ligaments croisés du genou, luxation de l’épaule, fractures laissant souvent des séquelles.
Aidez-nous à faire baisser les statistiques… En France, chaque année, sont déplorées sur les pistes de ski:
16.000 ruptures du ligament croisé antérieur, des milliers de fractures, luxation de l’épaule etc… Cela n’arrive pas qu’aux autres… »

3. LE THERMOLUDISME

Les points fondamentaux pour un établissement de qualité:
– un cadre architectural et une décoration de qualité
– pas de publicité à l’intérieur des établissements

– une eau à 34 degrés dans le bassin principal
– un bassin chaud à 37 degrés, un bassin froid
– idéalement 2 saunas: un chaud à 70° et l’autre très chaud à 90° (sinon, un sauna moyennement chaud à 80°)
– un hammam, idéalement avec des pièces de différentes températures

– des horaires assez amples, avec une fermeture à 19h30 ou 20h

– définir des zones de discussion et des zones de silence, ou des horaires différentiés « animé » et « silence ». Faire réellement respecter le silence lorsqu’il est exigé.
Prévenir la clientèle que les personnes qui parlent fort seront exclues sans dédommagement de l’établissement. En pratique cela n’interviendrait qu’après une première mise en garde. Ce point est le plus critiqué par les commentateurs, dont nombre d’entre eux disent ne plus aller dans des centres thermoludiques en raison du bruit, qui s’est accentué lors de ces 10 dernières années.

– des pass de 10, 20, 30 heures, voire 100 heures à destination des personnes habitant à proximité de l’établissement.
– pas d’abonnement à l’année
A Aquensis, qui propose cette formule, certaines personnes se trouvent là tous les jours. Celles-ci coûtent plus cher qu’elles ne rapportent ne serait-ce qu’en consommation d’eau chaude sanitaire. De plus, nombre d’entre elles finissent apparemment par se croire chez elle et sont très bruyantes.

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