On trouve désormais d’innombrables panneaux extrêmement voyants de la Région Occitanie.
A l’entrée de chaque commune d’une certaine taille, des panneaux indiquent que la commune bénéficie des subventions de l’opération « cœur de Bourg ». Par exemple: Saint-Laurent de Neste, La Barthe de Neste, Capvern, Lannemezan, Arreau, Vielle-Aure, pour ne citer que les communes concernées dans le secteur Neste. Ces panneaux sont réfléchissants pour être visibles de nuit. Ils sont placés aux meilleurs endroits pour être le plus visibles possible.
A l’entrée de certaines communes telles que Carbonne, les panneaux sont de taille encore plus grande.
Devant les lycées, alors qu’auparavant, une simple plaque carrée de 20 centièmes de côté indiquait « Région Midi Pyrénées », 3 à 4 panneaux gigantesques d’environ 3 mètres sur 4 et réfléchissants se trouvent sur le pourtour de chaque établissement. Par exemple au niveau du lycée Lautréamont de Tarbes (avec en plus des rectangles rouges peints sur le bâtiment qui évoquent les panneaux de « communication ».
A l’entrée de chaque maison de santé, se trouvent également plusieurs grands panneaux rouges, empruntant de plus le style infantile à la mode « maison de Ma Région ».
Sur le long de la voie ferrée Montréjeau-Luchon, en cours de rénovation, se trouvent également de nombreux grands panneaux rouges cf photo 1,photo 2
■ CONCLUSION
Cela n’existait pas sous la présidence de Martin Malvy. Cela relève de la propagande pour la majorité régionale en place.
Cela constitue également une pollution visuelle considérable et de la dilapidation d’argent public. cf publicité vs patrimoine
Tous ces panneaux, que l’on pourrait appeler les « panneaux Delga et sa majorité » doivent donc être retirés.
Le TRAIN
■ RÉOUVERTURE de la LIGNE de TRAIN MONTRÉJEAU-LUCHON
● Une RÉOUVERTURE PERTINENTE
L’amortissement des investissements sera réalisé sur le très long terme. Il s’agit d’un choix politique en faveur des transports en commun que n’auraient a priori pas fait les groupes politiques d’opposition. Cependant, l’exploitation de cette ligne, telle que cela est prévu, pose grandement question.
● DESSERTES
La desserte de Saléchan serait totalement démesurée. En effet, cette commune de 260 habitants est déjà très bien desservie par le bus et n’est pas du tout à l’échelle suffisante pour être desservie par le train. De plus, la gare de Marignac est très proche, à seulement 5 km de là. Cela allongerait inutilement le temps de trajet Toulouse-Montréjeau-Luchon, ce qui nuirait à l’attractivité de cette nouvelle ligne. Le coût énergétique d’un arrêt de train est également conséquent. Cela génère également un surcroît d’usure du matériel au niveau des freins et du moteur. Le projet en cours de construction d’une nouvelle gare plus proche du centre du village est donc également aberrant. Cette desserte aboutirait à un coût aberrant par passager empruntant la gare de Saléchan étant donné les coûts d’investissement et d’exploitation importants par rapport au nombre infime d’usagers potentiels. Cette desserte prévue de Saléchan, ainsi que la construction d’une nouvelle gare sont donc à annuler. Elle est la parfaite illustration des dégâts économiques que peut produire la logique de clan à l’intérieur d’un parti politique ou d’un ensemble de partis proches.
La desserte de Loures-Barousse sera à réexaminer en fonction de sa fréquentation. Il semble que cette desserte soit également surdimensionnée et ait vocation à être couverte par le bus plutôt que par le train. Toutefois, la gare se trouve près du centre du village, de ses commerces, et autres établissements scolaires et de santé, ce qui peut rendre cette desserte relativement pertinente.
La desserte de Marignac, commune située à mi-distance entre Montréjeau et Luchon est la seule qui ait assurément du sens. Elle est également à proximité immédiate de Cierp-Gaud, et se trouve au carrefour des vallées de Luchon et de la vallée de la Garonne aboutissant dans le Val d’Aran.
Par ailleurs, le nombre de 6 trains par jour dans chaque sens semble excessif.
De plus, il semble qu’il n’existe aucun programme de densification de l’espace autour des gares concernées. cf urbanisme.
Dans le Béarn, entre Oloron Sainte-Marie et Bedous le train (presque) sans passagers qui s’arrête dans des gares souvent vides, constitue un exemple de dilapidation d’argent public à ne pas suivre.
● MOTORISATION
Un train à batterie serait bien plus approprié qu’un train à hydrogène sur cette courte distance de 36 km. En effet, un train à batterie consomme, à la source, environ le tiers de ce que consomme un train à hydrogène. cf hydrogène, en bas de page.
De plus, vouloir fabriquer de l’hydrogène en partie avec de l’hydraulique de barrage, qui est une énergie de pointe (celle qui a le plus de valeur), plutôt qu’avec des énergies variables (éoliennes et photovoltaïques) est totalement absurde. Par ailleurs, les fermes agrivoltaïques prévues sur le piémont pour fabriquer une autre partie de l’hydrogène nécessaire, ont un impact négatif sur les possibilités d’utilisation des terres agricoles et sur les paysages. Cela utiliserait également de l’eau de la Neste et de la Pique alors que celle-ci sera une ressource rare et vitale durant certaines années, à l’avenir.
Ce train à batterie fonctionnerait uniquement sur la ligne Montréjeau-Luchon et non pas sur la ligne Toulouse-Luchon. Cela implique un changement de train à Montréjeau, ce qui ne prend que 5 minutes.
● CONCLUSION
La Région pourrait proposer presque le même service sur ce qui est une ligne Toulouse-Montréjeau-Luchon avec des coûts d’exploitation largement moindres. Pour cela, il est nécessaire – d’utiliser un train à batterie plutôt qu’un train à hydrogène, – de desservir uniquement Marignac (et de tester la pertinence de la desserte de Loures-Barousse), et – de commencer par 4 allers-retours par jour (le complément étant effectué par le bus).
■ CONFORT dans le TRAIN
Les sièges sont trop bas, ce qui est particulièrement désagréable pour les personnes de grande taille. Les sièges doivent être rehaussés, au moins dans une partie du train. Les écrans qui diffusent des informations sous forme de lignes mouvantes sont désagréables. Des informations fixes seraient plus agréables.
Les informations automatiques « attention à l’espace entre le quai et la gare » etc sont inutiles.
Des espaces silence et des espaces animés devraient être mis en place.
■ SANCTION des INCIVILITÉS
Prendre le train est souvent une expérience pénible du fait des incivilités de certains passagers, qui ne « respectent rien ». Cela doit donner lieu à des sanctions. Mettre ses chaussures sur les sièges est passible d’une amende de 50 euros, qui est infligée uniquement par certains contrôleurs. Cette amende n’est manifestement pas assez dissuasive et, surtout, elle n’est pas mentionnée dans les informations disponibles dans le train. Dans chaque wagon, il devrait être mentionné un message tel que « chaussures sur les sièges = 100 euros d’amende ». Idem pour les autres incivilités susceptibles de déranger les usagers, par exemple: parler à voix forte ou un volume sonore élevé à son téléphone ou ordinateur portable.
Le BUS
Sur la ligne de bus allant de Lannemezan à Saint-Lary, 6 grands bus (d’environ 54 places) passent quotidiennement dans chaque sens. Ils sont le plus souvent quasiment vides, en dehors du vendredi soir et du dimanche soir. Il en va probablement de même des autres lignes de bus gérées par la Région. Aussi, le coût complet par passager doit être extrêmement élevé. Plus précisément, l’unité de mesure de la fréquentation la plus pertinente est le « km●passager »: le nombre de fois où un passager a parcouru 1 km avec le bus, par rapport à un maximum de « longueur du trajet●nombre maximum de passagers » soit le bus rempli sur la totalité du parcours. Cela peut donc permettre de calculer le taux d’utilisation du bus. Le bilan carbone de cela doit être tout aussi mauvais. A titre de comparaison, le Conseil Départemental des Hautes-Pyrénées, lorsqu’il était en charge des transports en commun, avait raisonnablement réduit la taille de ses bus étant donné le faible nombre de passagers. Certaines lignes, insuffisamment fréquentées, et donc trop coûteuses avaient même été logiquement supprimées. Le parc de bus et le nombre passages par jour doivent donc être repensés avec un minimum de rationalité économique.
SUBVENTIONS
La Région Occitanie subventionne fortement des logements touristiques de luxe, ce qui n’a pas lieu d’être. Par exemple, la résidence de luxe « Les Hauts de Saint-Lary », située sur la commune de Sailhan, a reçu une subvention de 150.000 euros de la Région Occitanie pour sa construction. Cela ne semble, par ailleurs, pas très cohérent par rapport à une majorité régionale qui se veut « de gauche ». A côté de cela, nombre de travailleurs saisonniers et autres habitants aux revenus modestes sont contraints d’aller habiter bien plus bas dans la vallée, à partir de Sarrancolin, pour pouvoir se loger correctement.
CONCLUSION-CHOIX BUDGÉTAIRES
Plutôt que de dilapider l’argent du contribuable dans des milliers de panneaux de communication inutiles et indus, dans un arrêt de train inutile (à Saléchan), et de subventionner des logements touristiques de luxe, la Région ferait mieux de subventionner davantage les travaux de rénovation thermique du bâtiment pour les personnes à revenus modestes et de favoriser une politique de densification de l’espace autour des gares ferroviaires et des arrêts de bus.
Pour rappel de ce qui est mentionné dans les objectifs de ce site: ce constat sévère sur ces points précis ne constitue pas un avis global sur la politique de la majorité actuelle. Cela ne signifie pas du tout qu’une autre majorité régionale ferait globalement mieux que la majorité actuelle. D’ailleurs, les groupes d’opposition n’effectuent pas ce genre de critique constructive détaillée et mise en ligne. Ce constat invite simplement les élus et citoyens proches de la majorité actuelle à s’élever au-dessus de la logique de clan, pour corriger ces éléments préjudiciables, dans l’intérêt général. Idem pour les élus et citoyens proches des groupes d’opposition, dans un esprit de recherche de l’intérêt général et non pas de politique politicienne manichéenne.