LOUDENVIELLE

Loudenvielle a été un modèle de réussite, notamment par le développement conjoint et très réussi de Peyragudes et de Balnéa, ce qui a permis de créer de fortes synergies entre ces deux structures.
Le lac et les nouveaux hébergements comptent également dans ce succès exceptionnel, au regard des atouts géographiques limités de la vallée.

Eu égard à ce succès exceptionnel, une étude détaillée sur la vallée du Louron a été réalisée.

1. BALNÉA

Balnéa a été le premier centre thermoludique des Pyrénées.
Sa conception initiale a été très réussie, ce qui lui a valu du franc succès sur lequel elle a capitalisé.
Chaque phase d’extension a également été couronnée de succès: bains japonais, bains incas, bains amérindiens.

Bien que l’établissement soit toujours très fréquenté, de plus en plus de critiques négatives portent sur le bruit à l’intérieur de l’établissement, comme dans tous les centres thermoludiques.
Des zones silence ou de créneaux horaires silencieux pourraient être proposés.

Des photos du patrimoine naturel de la vallée du Louron, et notamment de la zone de Clarabide, pourraient agrémenter le hall.
Une photo d’époque du glacier des Gourds Blancs, permettrait de conserver la mémoire de ce patrimoine naturel remarquable, aujourd’hui disparu.

Par ailleurs, le site internet, bien que de bonne qualité, est perfectible.

2. PEYRAGUDES

Peyragudes a été la station pionnière dans le Pyrénées dans le domaine des télésièges débrayables, de la neige de culture et du développement de nouvelles activités de descente telles que le VTT.
La télécabine Skyval, qui permet de relier efficacement le village à la station constitue également un succès.

Aujourd’hui, la pertinence de certains investissements semble moins évidente.
Le téléski mis en place en 2022 sur le haut du domaine entre 2 200m et 2 400m a été moyennement utilisé lors de la saison 2023-2024, faute d’enneigement suffisant sur ce secteur. Celui-ci dessert des pistes noires, qui nécessitent une épaisseur de neige conséquente, et une neige de qualité, pour être ouvertes. Or ces conditions deviennent de plus en plus rares. Il semble donc peu probable que ce téléski soit correctement amorti.
Alors qu’une remontée mécanique est normalement amortie sur un équivalent de 40 saisons pleines, on peut se demander quel sera l’amortissement économique de cette remontée mécanique.

Le site internet des stations du groupe N’Py est désormais rédigé dans un registre infantile, qui a de quoi déplaire aux catégories intellectuelles.
Par exemple, en bas de page, en titre d’un moteur de recherche se trouve : « Alors, on est descendu tout en bas et on n’a pas trouvé, ce qu’on était venu chercher ? ».
A contrario, le site internet de Baqueira est rédigé dans un style correct.

3. CADRE du VILLAGE

Celui-ci s’est considérablement dégradé durant ces dernières années.
Le magasin Intersport, situé au centre de la zone commerciale génère une pollution visuelle considérable, alors que cette place était auparavant agréable.
de même, l’écran publicitaire de l’agence immobilière dégrade particulièrement le cadre. Ailleurs, les diverses oriflammes publicitaires et les panneaux stop trottoir qui bloquent presque le passage abîment également le cadre.
Cette station touristique soi-disant authentique est désormais envahie par la pollution visuelle comme partout ailleurs avec la même avalanche de panneaux publicitaires Intersport etc que l’on trouve dans le monde entier.

4. VALORISATION du PATRIMOINE NATUREL

PRÉAMBULE sur la politique de LOUDENVIELLE

Indépendamment du très grand succès de Peyragudes et de Balnéa, Loudenvielle propose de grandes animations, qui connaissent un succès important, notamment le Tour de France et des compétitions de VTT de descente au niveau national et mondial.
Elle a également investi dans des équipements pour les équipes de rugby professionnel.
Cette station touristique a adopté un positionnement ludique dans lequel elle rencontre un succès important. Toutefois, la dernière animation estivale de rugby sur sable n’a pas rencontré le succès escompté.

A côté de cela, il semble tout de même regrettable que le patrimoine naturel soit aussi peu considéré alors que celui-ci reste une attraction permanente et fondamentale, et dans un contexte où l’activité ski est condamnée à décliner.
L’activité randonnée (ou promenade) génère également des retombées importantes au niveau de Balnéa, de l’hébergement, de la restauration, des activités de montagne payantes telles que le parapente et le VTT de descente etc.
Ces retombées économiques sont plus régulières que celles liées au sport professionnel. De plus, les équipes professionnelles de rugby viennent s’entraîner principalement durant la période de pointe en été, alors que l’activité économique est déjà forte.

1. Entre le village de Loudenvielle et le pont de Prat au bout de la vallée

ND d’ARTIGUELONGUE

Couper les quelques arbres qui se trouvent sur le devant de la chapelle et qui bouchent une partie du point de vue sur la vallée.
En outre, cela permettrait d’éviter d’éventuelles dégradations par la chute de branches ou de ces arbres entiers lors de tempêtes.
Il est également possible de couper certains arbres sur le bord de la route afin que cette chapelle soit davantage visible.
La remarquable vierge en bois sculpté, qui est en train de se dégrader, nécessiterait un entretien, avec du durcisseur pour bois sur les parties dégradées et de passer à nouveau de la lasure sur le reste de la statue. Il s’agit d’une belle œuvre d’art dans la nature.
Traiter les croix à l’antimousse.
Des branches qui masquent le panneau de signalisation marron situé sur le bord de la route sont à couper.
Ces chapelles font partie du charme des lieux, indépendamment de la pratique du culte religieux. Leur dimension spirituelle s’inscrit également en symbiose avec celle du cadre de haute montagne, qui est « proche du ciel ».

La proximité d’habitations abîme malheureusement le cadre alentour. Les serviettes de bain, parfois de couleur rose fluo, qui sèchent sur une corde à linge, accentuent parfois ce problème esthétique. Cela montre aussi les conséquences d’avoir laissé construire des logements n’importe où, en dehors de tout plan d’urbanisme, au prétexte qu’il existait une ancienne grange foraine sur ces lieux.

HAUTE CASCADE SAISONNIÈRE

Valorisation de la haute cascade saisonnière du bois de la Houradate

Celle-ci constitue un patrimoine naturel remarquable qui mérite d’être mis en valeur. D’autres hautes cascades se trouvent également à proximité. Après de fortes pluies à l’automne, ou au printemps lors de la fonte des neiges, elles créent un paysage extraordinaire à proximité immédiate du village de Loudenvielle et qui ne semble mentionné nulle part.

Des bancs peuvent être installés à l’endroit idéal pour admirer cette cascade, permettant d’admirer, en contre-plongée, les crêtes environnantes, depuis la zone de l’Escale du Pio. Il est également nécessaire de tenir compte des lignes électriques dans le choix de ces emplacements. Des aménagements artistiques simples et intégrés dans le paysage, tels que des cairns géants pourraient éventuellement agrémenter cette zone.

Par ailleurs, il existe probablement, depuis l’autre côté de la vallée, un point de vue permettant d’admirer l’intégralité de cette cascade, de plus de 1000 mètres de hauteur de chute, alors que seule sa moitié basse est visible depuis le bas de la vallée. Un chemin sécurisé et entretenu pourrait conduire à ce point de vue.

Abattage d’un taillis sur le bord de la route

Dans une zone située en face de la haute cascade, un taillis obstrue le paysage depuis la route. Celui-ci pourrait donc être coupé afin de dégager le paysage. Le terrain serait alors utilisé pour le pacage.

2. RÉSERVE de CLARABIDE ▲3176m

Le classement en réserve permettrait de valoriser pleinement cet espace remarquable. Cela permettrait de faire de cet espace naturel une véritable entité « visible de loin ».

La mention ▲3176m (altitude du Pic Schrader ou Grand Batchimale, point culminant) indique qu’il s’agit d’un territoire de haute montagne, au-delà de la barre symbolique des 3000m. Le chiffre est authentique et sonne juste.

Contrairement aux autres réserves, un travail exhaustif des scientifiques serait mis en ligne, avec la part de pédagogie nécessaire.

La réserve serait intégrale. Il n’y aurait donc ni chasse, ni pêche, ni exploitation forestière.
Il reste largement assez d’espace partout ailleurs pour cela. Lesdites réserves dans lesquelles toutes ces activités sont tolérées n’en ont que le nom.
La chasse au sanglier et aux cervidés pourrait y être toutefois tolérée certains jours (en dehors des périodes touristiques) en raison du besoin de régulation du nombre important de ces animaux, au regard des dégâts qu’ils occasionnent dans les espaces cultivés et les forêts (au niveau des jeunes pousses d’arbres et de plantes).
Cette population de sangliers et de cervidés était autrefois régulée par les grands prédateurs (ours et loups).

Par ailleurs, le refuge de la Soula, situé à 1690m, sera de plus en plus souvent accessible en hiver. Cela permettra aux vacanciers de réaliser une superbe randonnée depuis le Pont de Prat, lorsque l’offre de ski sera limitée, voire inexistante.

Des sièges, parfois avec dossier, pourraient être sculptés sur les rochers afin de pouvoir s’asseoir confortablement. Cela peut être réalisé au niveau des gorges de Clarabide, des environs du refuge de la Soula, devant le lac de Caillaouas etc.

Les points les plus remarquables de cette zone de Clarabide sont:
– les gorges, avec leur flore remarquable, en particulier au mois de juin et au début du mois de juillet
– le site de la Soula et la montée vers le lac de Caillaouas
– le lac des Isclots (un des plus beaux des Pyrénées) avec la vue sur la face Nord des Gourds Blancs
– les lacs d’Aygues Tortes, devant le pic Schrader qui donnent une impression de bout du monde

Au niveau du lac de Caillaouas, un panneau devrait indiquer que le sentier du HRP comporte une partie aérienne fortement déconseillée aux personnes sujettes au vertige et dangereuse si le chemin n’est pas parfaitement dégagé de la neige et sec.

A partir du lac supérieur des Isclots, le col de Pouchergues permet de rejoindre le lac de Clarabide puis de redescendre vers le lac de Pouchergues, ce qui permet de réaliser un circuit magnifique de haute montagne.

Le point de Prat pourrait servir de terminal de bus, en été, au moins pour le premier et le dernier bus de la journée pour permettre aux randonneurs, venus en transports en commun, d’accéder facilement à ce point de départ de randonnées.

3. ITINERAIRE AMÉNAGÉ le long de la NESTE du LOURON

depuis Bordères-Louron jusqu’au Pont de Prat.
Cela constituerait un projet structurant pour la vallée.

Un ATOUT TOURISTIQUE

Cela créerait un itinéraire majeur pour la pratique de la marche et du VTT.
Cet itinéraire serait praticable en saison humide, par la mise en place de certains équipements et revêtements.

Cela permettrait de valoriser le cadre de bord de rivière.
Le vététiste ou randonneur pourrait également prolonger son parcours jusqu’à ND des Neiges de Ris par une route peu fréquentée.

Une VOIE VERTE entre LOUDENVIELLE et AVAJAN

Le chemin actuel pourrait être transformé en une véritable voie verte sur cette portion, qui est la plus fréquentée de l’itinéraire de Bordères jusqu’au Pont de Prat.

Cette voie favoriserait un urbanisme le long de cet axe de la vallée, dans lequel des solutions de transport en commun et de covoiturage ont un sens.
Cette voie apporteraient par ailleurs un atout à ces villages du Louron, alors que toutes les activités ludiques sont concentrées à Loudenvielle, ce qui est certes pratique pour les touristes, qui « ont tout sur place ».

Cette voie verte existe déjà par le bord du lac, entre Loudenvielle et Génos, ainsi que jusqu’au hameau d’Aranvielle.

Si le projet complet de voie verte de Lannemezan jusqu’à Loudenvielle et Saint-Lary semble intéressant, les portions « Avajan-Loudenvielle » et « plaine de Guchen-Saint-Lary » semblent les parties les plus essentielles. Le problème majeur du contournement du tunnel de Sarrancolin ne doit pas bloquer l’ensemble des parties de cette voie verte.

Le passage du verrou glaciaire de Génos pourrait être effectué par le sentier actuel pour les piétons et par la route pour les vététistes, ou bien par une nouvelle voie le long de la route, côté Armenteule.

UNE AMÉLIORATION du CADRE ACTUEL

Une préservation, voire une reconstitution de la ripisylve le long de cet itinéraire de Bordères-Louron au Pont de Prat, permettrait de préserver l’écosystème de la rivière, et de valoriser celui-ci.
Les berges seraient débroussaillées uniquement à certains endroits précis permettant d’observer l’écosystème aquatique, et le paysage alentours.

Le cadre forestier de frênes, de noisetiers, et autres essences est totalement différent de celui de la forêt de hêtres et de sapins située au-dessus du Pont de Prat.
Ce parcours, agrémenté de bancs (placés précisément aux meilleurs endroits), serait un lieu privilégié pour apprécier les belles couleurs automnales. Au printemps, les nombreuses fleurs de bord de rivière créent également un environnement remarquable.
Les résineux plantés par l’ONF dans les années 70 au niveau d’Avajan seraient enlevés.

RÉSERVE NATURELLE de la NESTE du LOURON

La Neste du Louron est, depuis toujours, un élément incontournable de la vallée. Elle mériterait d’être revalorisée, et non pas laissée à l’usage exclusif de la pêche et de point d’eau pour l’élevage.
Comme tout projet ou équipement touristique, le succès de cette réserve dépendra de sa qualité de conception, et de son intégration par rapport aux villages de la vallée et de sa facilité d’accès.

Une réserve de pêche pourrait être créée entre Avajan et Génos, avec la réintroduction d’espèces si nécessaire, tellement l’écosystème aquatique est dégradé.
Cela laisserait à l’activité pêche un parcours d’une vingtaine de kilomètres, depuis le Pont de Prat jusqu’au lac de Génos-Loudenvielle, ainsi que depuis Avajan jusqu’à Arreau, auquel s’ajoutent le lac d’Avajan et celui de Génos-Loudenvielle.

Les touristes et habitants du secteur pourraient observer la biodiversité, et notamment les truites, dans leur environnement naturel. Alors que l’on voyait du poisson partout dans les cours d’eau il y a une quarantaine d’année, cela est aujourd’hui devenu rare, notamment à cause de la destruction de la ripisylve.

Des petites cabanes d’observation pourraient être construites. La réserve du Courant d’Huchet, dans les Landes a été conçue en ce sens, et rencontre un succès notoire, matérialisé par 2700 avis sur Google, et une note moyenne de 4,5/5. Elle peut servir de point de repère intéressant pour la conception des aménagements de cette réserve.

Comme pour une éventuelle « Réserve de Clarabide », un travail exhaustif des scientifiques serait rendu public, avec la part de pédagogie nécessaire.

La formule BUS jusqu’à Bordères-Louron + retour à pied

Le trajet, à pied, de Bordères-Louron à Loudenvielle est assez long. Effectuer l’aller-retour présente peu d’intérêt.
Il est plus agréable d’effectuer le trajet de Bordères-Louron à Loudenvielle sous la forme d’un aller simple en prenant le bus à l’aller. Cela peut être suggéré aux promeneurs.

Par ailleurs, lors de ce parcours, le promeneur peut également prendre un verre ou une collation au café-épicerie de Bordères-Louron, au camping d’Avajan, à Génos ou à Loudenvielle et acheter du fromage à la ferme de Pouchergues (moyennant un léger détours de quelques centaines de mètres).

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