CHOIX FONDAMENTAUX

La PRUDENCE ÉCONOMIQUE ÉLÉMENTAIRE

Il s’agit de se préparer autant que possible pour face à une probable baisse du niveau de vie, étant donné:

Le COUT CROISSANT de l’ÉNERGIE

Les énergies fossiles bon marché (pétrole, gaz naturel) vont se raréfier car les gisements les plus importants et les plus accessibles ont déjà été largement exploités.
Il reste, néanmoins, au niveau mondial, d’importants gisements de charbon, mais il s’agit de la pire source d’énergie en matière d’émission de gaz à effet de serre et de particules fines.
De plus, la demande en énergie va continuer à croître étant donné la croissance de la population mondiale et la hausse du niveau de vie, notamment en Afrique et en Asie.

Face à cela, les véhicules électriques ainsi que les énergies renouvelables variables photovoltaïques et éoliennes ont été fortement développées et leur coût a nettement diminué lors de ces dernières années.
Néanmoins, ces énergies restent dépendantes des énergies fossiles car lorsqu’elles produisent peu (par exemple lors des périodes anticycloniques hivernales lors desquelles la demande est maximale), ce sont des centrales à combustible fossile (gaz et charbon) qui prennent le relais pour produire de l’électricité.
Eliminer complètement ces combustibles fossiles en « back-up » nécessiterait d’effectuer, à l’échelle du pays, un stockage journalier (par batteries et STEP) et un stockage sur le long terme (par hydrogène, à un coût aujourd’hui non soutenable) de ces énergies variables. cf énergies décarbonées.
Par ailleurs, ces dispositifs de collecte d’énergie utilisent de grandes quantités de matériaux (béton, acier etc). Ils sont donc particulièrement exposés au risque d’inflation.

LE COUT des PROBLÈMES ENGENDRÉS par le RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

qui sera important parce que les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas et que la déforestation se poursuit, à l’échelle mondiale.
Ce réchauffement climatique aura pour conséquences:
– des sécheresses générant une hausse du prix de l’eau et une baisse des rendements des terres, se répercutant sur le prix des produits agricoles
– des incendies majeurs (avec perte de biomasse et frais d’intervention), des vents violents et des inondations (engendrant des coûts de réparation importants)
Cela va également entraîner une hausse des polices d’assurances pour les logements.

Une POPULATION RETRAITÉE PROPORTIONNELLEMENT PLUS NOMBREUSE

par rapport à la population active, qui devra supporter davantage de cotisations retraite.
Cela entraîne également une augmentation du coût du secteur de la santé.
Pour répondre à ce problème, la croissance continue de la population ne ferait que reporter et amplifier le problème sur les générations suivantes. La croissance continue de la population sur une Terre de dimension finie et disposant de ressources finies est d’ailleurs physiquement impossible.

Les NIVEAUX ELEVÉS de DETTE PUBLIQUE et PRIVÉE

qui ne permettent plus d’utiliser facilement ce levier lors des difficultés économiques comme cela a été le cas dans le passé.

CONCLUSION

Pour l’ensemble de ces raisons, on peut considérer que

Notre société manque largement de prudence économique élémentaire.

Une DÉCROISSANCE LARGEMENT AMORÇÉE

La croissance économique n’est pas un indicateur pertinent pour mesurer l’évolution de la richesse d’un pays.
En 2023, la croissance officielle a été de 1,1%, alors que la croissance de la population a été de 0,3% et que l’inflation a été de 4,9%.
En 2022, la croissance officielle a été de 2,5% alors que la croissance de la population a été de 0,3% et que l’inflation a été de 5,2%.
La croissance du PIB par habitant, corrigée de l’inflation est un indicateur beaucoup plus pertinent.
Celle-ci a été de -3,9% en 2023 et de -2,9% en 2022, soit près de -7% lors de ces deux dernières années.
Cela traduit un appauvrissement important, qui a affecté particulièrement les personnes à faibles revenus.

Une PRUDENCE ÉCONOMIQUE IMPOPULAIRE

Cependant, cette prudence économique élémentaire, nécessitant notamment une réorientation de l’économie, est impopulaire.
Ces contraintes futures ne sont pas suffisamment évoquées par les élus parce que ceux-ci craignent d’être taxés de « catastrophisme », et donc d’être impopulaires et de perdre des voix.
La population ne souhaite pas réduire son niveau de vie (posséder une plus petite voiture etc) pour libérer des ressources pour se préparer à affronter ces difficultés.

La POPULATION RURALE PARTICULIÈREMENT TOUCHÉE

La population rurale à faibles revenus, et ayant un usage intensif de la voiture, se retrouve particulièrement piégée par la hausse des coûts de l’énergie cf urbanisme.
Les propriétaires dans certaines zones rurales non touristiques pourraient également voir la valeur de leur bien devenir structurellement faible.
Cela était prévisible depuis que l’on sait que les ressources fossiles sont limitées.
Les pouvoirs publics n’ont pas averti cette population rurale des risques économiques qu’elle encourait, n’ayant de foi que pour la croissance de n’importe quoi, n’importe où.

Le MAINTIEN d’un ENVIRONNEMENT de QUALITÉ

Il s’agit de préserver autant que possible la qualité de notre environnement (beauté des paysages, biodiversité etc) qui conditionne en grande partie la qualité de notre vie et l’attractivité de notre territoire.

La LIMITATION des ÉMISSIONS de GAZ à EFFET de SERRE

Les principaux gaz à effet de serre sont:
– le dioxyde de carbone (CO2)
– le méthane (CH4)
– le protoxyde d’azote (N2O)
– les chlorofluorocarbures (Cx Fy Clz)

Il s’agit du choix moral, de la DIGNITÉ de réduire nos émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique et tous les problèmes que cela engendrera, que subiront les jeunes générations et les générations suivantes, dans le monde entier.
Jacques Chirac disait en 2002, à propos du réchauffement climatique « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » et de rajouter « Nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas ».
Force est de constater que le bilan carbone, instrument de mesure précise des émissions de gaz à effet de serre, semble aujourd’hui malheureusement peu utilisé. Or, une comptabilité carbone est nécessaire si l’on veut sérieusement contrôler les émissions de gaz à effet de serre.
Plus précisément, il s’agit de comptabilité équivalent carbone, qui prend en compte les principaux gaz à effet de serre. Il y est considéré qu’une tonne émise d’un certain gaz à effet de serre équivaut à x tonnes émises de CO2.

La corrélation entre gaz à effet de serre, notamment le CO2, et la température terrestre est flagrante, comme le montre ce graphique, en bas de page. Les petites variations sur quelques années, insignifiantes à l’intérieur de cette tendance forte sont dues à des phénomènes naturels.
Nul besoin d’être climatologue pour constater que l’accélération des émissions de gaz à effet de serre lors de ces 40 dernières années est concomitante avec celle de la température terrestre.

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