Quelle est cette photo en page d’accueil ?
Il s’agit du lac de Cap de Long, 2160 m, vallée d’Aure, Hautes-Pyrénées.

Un réservoir majeur…
Ce lac constitue un réservoir de 67 millions de mètres cubes d’eau, ce qui représente un volume de 67 cubes de 100 mètres de côté (100 x 100 x 100 = 1.000.000).
Le barrage mesure environ 100 mètres de hauteur maximale et a été achevé en 1953.
40 km de galeries souterraines permettent d’acheminer l’eau récoltée dans les zones alentours, jusqu’à ce réservoir principal. Leur creusement a coûté la vie de nombreux ouvriers.

… pour l’alimentation en eau…
Ce réservoir majeur est utilisé à des fins de soutien d’étiage (c’est-à-dire lorsque le niveau des cours d’eau est bas en été et en automne) et d’alimentation en eau pour l’agriculture, par la vallée des Gaves et par la vallée d’Aure.

… et la production d’électricité décarbonée et à la demande
Il sert également à produire de l’électricité à la demande, au niveau de la centrale de Pragnères, dans la vallée voisine des Gaves. Cette électricité est produite notamment lors des périodes de pointe – pics de demande dus à un usage important du chauffage électrique lors des périodes les plus froides de l’hiver.
Cette centrale exploite une hauteur de chute de 1200 m, et délivre une puissance de 185 MW (= 185.000 kW) auxquels s’ajoutent environ 45 MW dans les installations plus en aval dans la vallée, lorsque l’eau est turbinée.
(1kW ou 1.000 watts correspond environ à la puissance électrique nécessaire en moyenne pour une personne en France, quote-part de chauffage et d’industrie incluse).

Un risque inhérent aux lacs de barrage
Ce réservoir constitue donc un risque pour la vallée de la Neste, et jusqu’aux plaines du Comminges.
Le barrage est donc évidemment surveillé en permanence.
L’alarme est testée tous les premiers mercredi du mois à 12h30. Si celle-ci retentit à un autre moment, il convient de rejoindre au plus tôt un point situé au-dessus du niveau d’eau maximum qui serait atteint en cas de rupture du barrage. Se renseigner pour cela auprès des services de la commune concernée.

Cette photo illustre aussi le plaisir du montagnard,
qui vit en partie pour ces moments d’extase, lorsqu’il arrive au sommet d’une montagne. Il contemple alors le paysage changeant sous l’effet des éléments, et prend de la hauteur (physique et mentale) par rapport au monde et ses turpitudes.

Quoi d’autre dans ce paysage ?
– la mer de nuages à plus basse altitude
– la route qui mène à Cap de Long
– en partie basse, sur la droite, le sentier qui mène aux hourquettes de Bugarret et de Cap de Long, ainsi qu’au pic de Campbeil (3173 m, non visible sur la photo).
– sur la gauche: la route en lacets qui mène aux lacs d’Aubert et Aumar
– en haut, à gauche, le secteur Merlans de la station de ski de Saint-Lary
(qui connait de grands problèmes d’enneigement à cause de son exposition plein Sud, malgré son altitude élevée entre 2000 et 2500 m)
– sur la droite, le Pic Méchant (2946 m): sommet pointu au-dessus d’un couloir de neige,
le Pic de Bugatet (2875 m): autre sommet pointu à la gauche du précédent.
Au pied de ces sommets, des moraines de vastes étendues de sable, issues des névés et des petits glaciers qui ont « raclé » les pentes de ces sommets.